vendredi 12 janvier 2018

La Suisse dit stop à l’ébouillantage des homards: Et la France?

En Suisse, à partir du 1er mars, il sera interdit de cuisiner les homards en les plongeant dans un bouillon sans les avoir étourdis au préalable. La pratique, courante en France, peut-elle durer?
Homards: la France pourra-t-elle continuer à les ébouillanter vivants?© BFMTV.com Homards: la France pourra-t-elle continuer à les ébouillanter vivants?
La Suisse, nouveau paradis pour le homard? Non, les lacs helvètes ne vont pas être transformés en réserve géante pour ces crustacés consommés partout dans le monde. Mais à partir du 1er mars, chaque homard cuisiné dans ce pays devra l’être dans le respect de l’animal. C’est le sens d’une ordonnance parue mercredi, qui indique que "les décapodes marcheurs doivent désormais être étourdis avant la mise à mort. La pratique consistant à plonger les homards vivants dans de l’eau bouillante, courante dans la restauration, n’est plus autorisée".
En outre, selon l'ordonnance, les crustacés ne pourront plus être transportés sur de la glace ni sur de l'eau glacée et devront être maintenus dans leur "environnement naturel". "La Suisse montre qu’elle s’engage dans la bonne direction", se félicite Anissa Putois, porte-parole de PETA France, qui ne serait pas contre l'idée d'importer cette mesure en France. "C’est un animal intelligent, sensible, social. Ce que nous souhaiterions, c’est avant tout qu’il ne soit pas utilisé comme nourriture: les étourdir ou leur écraser le cerveau, c’est peut-être un degré de cruauté en moins, mais ça reste de la torture. Ceci dit c’est une première étape pour faire cesser leurs souffrances".

Les crustacés ressentent la douleur

En août dernier, PETA avait d’ailleurs lancé une campagne réclamant à Monoprix de ne plus vendre de homards en vie dans ses magasins. Dans une vidéo tournée par l’association, "la caméra zoome sur les yeux d’un homard", raconte Anissa Putois. "C’est très perturbant. On a presque l’impression d’être face à un mammifère. D’ailleurs, la science a montré que les homards pouvaient souffrir tout autant", reprend-elle.  En 2013, l’étude du chercheur Bob Elwood, biologiste à la Queen’s University de Belfast, suggérait en effet que les crustacés pouvaient ressentir la douleur, après des expériences sur le comportement de crabes recevant des décharges électriques.
"La douleur, c’est très mystérieux", nuance Pierre Noël, spécialiste des crustacés au Muséum national d’histoire naturelle à Paris. "Même chez l’homme, on n’a pas de thermomètre pour mesurer la douleur, c’est 'pifométrique'. On considère que quand il y a un système nerveux très développé, il y a de la douleur qui va avec. Et quand il est très peu voire pas du tout développé, il y a peu ou pas de douleur. Est-ce que le homard ressent quelque chose si on le plonge dans l’eau bouillante? Bien sûr. Est-ce que c’est une douleur qui est envoyée au cerveau? C’est beaucoup plus difficile à mesurer".

"On peut parler de stress"

Pour Pierre Noël, chez le homard ébouillanté, "on peut parler de stress". "Chez nous, ce stress se traduit par une réaction nerveuse, mais chez le homard il pourra se manifester autrement. Il y a eu des expériences de physiologie animale de faites. On mesure la puissance des signaux envoyés dans les ganglions, et on en déduit s’il y a douleur ou pas. Mais ça reste l’interprétation qu’on fait d’un signal électrique à partir d’électrodes. Pour moi c’est subjectif".
Il y aurait donc un peu d’anthropomorphisme dans ce frisson que vous ressentez au moment où le cuisinier plonge le homard dans le bouillon. Ce qu’a bien saisi Vivien Mathieu, cofondateur du restaurant Les Pinces, à Paris. "Nous on ne les ébouillante pas. On les coupe en deux avant de les mettre en cuisson sèche au four. Il y a deux ans, on avait discuté avec des influenceurs autour de la défense des animaux, qui nous avaient confirmé qu’être coupé en deux, c’était une mort ‘meilleure’ que d’être ébouillanté. La deuxième raison, c’est qu’en termes de goût on préfère la cuisine au four". Au téléphone de l’établissement, "on a souvent des associations qui nous appellent pour savoir comment on fait", assure Vivien Mathieu. "On m’a déjà demandé si je préférais mourir instantanément ou mourir lentement dans de l’eau très chaude. Mais c’est vrai, les grands chefs ont plus tendance à les ébouillanter qu’à les couper en deux".

"On ne m’a jamais demandé si je torturais les homards"

"On ne m’a jamais demandé si je torturais les homards", lui répond en s’amusant Arnaud Lallement. À la tête de L’Assiette Champenoise, il a décroché trois étoiles au Michelin en 2014. Il les doit en partie à son Homard bleu / Hommage à mon papa (95 euros). "Quand vous êtes jeune et que vous décidez de faire ce métier-là, que vous entrez faire des stages dans des grandes maisons qui ont deux ou trois étoiles, on vous apprend à cuire le homard comme ça, et c’est ce que je fais", tranche-t-il.

Jusqu’au jour où la loi française le lui interdira? "Ça peut nous arriver demain. Quand j’ai lu les articles sur la Suisse, je me suis demandé s’il ne fallait pas commencer à réfléchir à quelque chose de différent, en adaptant ma recette", avoue Arnaud Lallement. "Le plus catastrophique, ce serait si on nous interdisait de transporter des homards vivants. Si vous le tuez et que vous le transportez mort, arrivé dans votre assiette, le homard deviendra tout mou. Tant qu’on pourra l’avoir vivant jusqu’à l’entrée de nos cuisines, c’est royal". Pour les homards pas forcément, mais pour ceux qui les dégustent, c’est une certitude.

samedi 6 janvier 2018

Association G.A.L.A Média / Presse: Article sur le président de G.A.L.A par François B...

Association G.A.L.A Média / Presse: Article sur le président de G.A.L.A par François B...: Cédric Paquet  a eu 41 ans, le 27 septembre 2017. En 2016, il a fêté les 10 ans de son association G.A.L.A., ses 30 ans d’engagement pou...

Article sur le président de G.A.L.A par François BAGNAUD conseillé littéraire et ami de Brigitte BARDOT

Cédric Paquet a eu 41 ans, le 27 septembre 2017.
En 2016, il a fêté les 10 ans de son association G.A.L.A., ses 30 ans d’engagement pour les animaux et ses 20 ans d’amour avec son compagnon, qu’il a épousé en 2017.
Avant de découvrir l'interview qu'il m'a accordé pour mon Blog, laissons-le se présenter…

«  Il parait que je suis une vieille âme car je suis très attaché au passé et j'ai plus d'amis qui ont entre 75 et 90 ans que de personnes de mon âge. Mais je suis aussi très intéressé par l’avenir car je passe ma vie à montrer aux gens que certains comportements sont dangereux pour nous tous : notre planète est menacée et les animaux sont devenus les souffre-douleurs des êtres humains. Êtres humains qui sont censés être “sensibles à la pitié, bienfaisants, secourablesˮ, malheureusement je me suis rendu compte que beaucoup d'entre eux étaient de véritable monstres.
Et, petit à petit, de prise de conscience en action militante en matière de protection animale, j'ai décidé de créer, en octobre 2006, mon association G.A.L.A. (Groupe d'Action pour L'amour des Animaux). Une structure qui a pour but de soulager toutes les douleurs animales et venir en aide à leurs bienfaiteurs qui, parfois, confrontés à des situations de vie difficile, n'arrivent plus à s'occuper de leur animal de compagnie ; G.A.L.A. tente de les aider en prenant en charge leurs frais vétérinaires et aussi en leur offrant de la nourriture afin d'éviter des abandons. Une tâche difficile, un combat sans fin et un milieu terrifiant. Comme toutes les causes qui luttent contre l'horreur et la souffrance. Et cela fait 10 ans que je me bats avec mes petits moyens et une équipe formidable qui m'aide. 
Et puis une femme admirable est entrée dans ma vie, bien malgré elle... : Brigitte Bardot. » 

Brigitte Bardot, en 1991, en visite dans un refuge.


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1 - Quand as-tu entendu parler pour la première fois de Brigitte Bardot ?

En 1988, je regardais, à la télévision, presque par hasard, le film La Femme et le Pantin. Et à la vue de cette femme magnifique et sauvageonne, je suis tombé en admiration. Pas amoureux, car j'avais un autre penchant, et la première chose que je regarde chez une femme, c'est son homme ! (rires)   

B.B. dans « La Femme et le Pantin » (1959), le film qui a déclenché la passion de Cédric Paquet.


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2 - Depuis quand collectionnes-tu tout sur B.B. ?

Au départ, j'ai voulu savoir ce que devenait cette femme qui avait abandonné le cinéma en 1973, et là – coup de foudre total –, je découvre qu'elle s'occupe des animaux. Et en prenant connaissance de sa vie, en apprenant qu'à l'époque elle vivait seule et recluse dans sa Madrague, j'ai eu une telle peine que je n'avais qu'une seule idée en tête : la sauver de cette solitude et la protéger. À l’époque, je m'étais promis de ne rien collectionner sur elle, une forme de respect, et surtout pour moi ce n'était pas une star mais une femme solitaire, entourée de ses animaux, avec un passé incroyable et chaotique. Et alors, j'ai commencé à lui écrire énormément... : une lettre par jour pendant des mois !


3 - Mais finalement, tu as commencé une collection sur elle. De quels documents se compose cette collection ?

Avec le temps, j'ai trahi ma promesse... Oups ! Car collectionner des photos d'elle était le seul moyen de l'avoir un peu à côté de moi comme un membre de la famille qui vous manque. Sauf que B.B. c’est une immense star connue dans le monde entier. Et je me suis retrouvé avec des centaines de photos, des livres, des magazines, des cartes postales...


Le bureau de Cédric est consacré à B.B. !


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4 -  Quel est le document sur B.B. le plus important pour toi dans ta collection ?

En 1993, j'ai reçu une lettre avec une belle écriture ronde et bleue dans une enveloppe avec marqué dessus « La Madrague – Saint-Tropez ». Brigitte m'avait répondu sur une carte postale des « Voiles de Saint-Tropez », on aurait dit qu'elle l'avait achetée spécialement pour moi. Une carte adorable et un mot mignon comme tout. Et là, je me suis rendu compte qu'en plus d'être né à un jour d'intervalle (elle le 28 septembre et moi le 27 – pas de la même année, évidemment !) nous avions presque la même écriture. Une révélation : j'avais trouvé mon clone féminin. Et la même année, après lui avoir envoyé des cadeaux et de nombreuses lettres, elle m'a offert, pour mon anniversaire, un dessin qu’elle avait fait avec des crayons de couleurs, représentant un gros toutou. Une merveille inestimable ! C'est donc le document le plus important pour moi.


5 - Est-ce elle qui t’a influencé dans ton choix de t'engager pour les animaux ?

Non, nous avons en commun, depuis toujours, cette passion pour les animaux, et grâce à Brigitte et son avant-gardisme, et sa philosophie sur le sujet, elle m'a tracé une route dans la protection animale. J'ai une petite anecdote... Pour mon bac, j'ai présenté un exposé sur la souffrance animale inspiré des fameuses émissions S.O.S. de Brigitte. Les correcteurs ont été choqués car j’étais hors sujet... !


6 - L’as-tu déjà rencontrée ? Si oui, la première fois, c'était quand, comment, que vous êtes-vous dit ?

Mon Dieu... je me souviendrai toujours de ce jour-là, en décembre 1993. Noël et une journée d'adoption de chiens à la petite Fondation de Saint-Tropez où j'étais sans cesse fourré depuis son ouverture. Ami avec toutes les secrétaires qui se succédaient, j'ai su que Brigitte serait là pour l'occasion. Alors que j'étais dans le petit kiosque, occupé à ranger des trucs, Patricia qui gérait la boutique, me dit : « Sors vite, Brigitte arrive ! » Malheur, je prends les cadeaux que je lui avais amené et les dessins que j'avais fait de sa famille et de ses animaux. Et là je la vois en pull et jean moulant marron, grosses lunettes et chignon ; je n'avais pas peur, ni même le cœur qui s'emballait. Instant bizarre... Je m'avance vers elle comme si j'allais à la rencontre de ma tantine, confiant et tranquille, je me présente. Elle me dit qu'elle me connait (tu m'étonnes avec les tonnes de lettres et de cadeaux que je lui avais envoyés), on s'embrasse, je lui tends un petit dauphin et un bouquet de fleurs séchées, elle me remercie chaleureusement comme si je lui avait offert un diamant. Happée par des badauds qui viennent à sa rencontre, elle me laisse et va jouer à être « B.B. ». Et puis elle va vers les chiens proposés à l'adoption, pose des questions sur eux à Patricia. Nous échangeons encore quelques mots car j'étais bénévole pour la journée. J'en profite pour lui montrer mes dessins, elle reconnait ses chats, ses chiens, son fils (qu'elle ne trouve pas très ressemblant), et Bernard (son nouveau mari) qu'elle appelle pour lui montrer mon dessin. Il m'a remercié gentiment pour ce dessin et le petit message qui disait : « À l'homme qui a redonné le sourire à la plus belle femme du monde ». Et Brigitte est repartie dans sa petite voiture sans prétention, et moi je lui ai dit « au revoir » avec un bisou de loin qu'elle m'a rendu. Je me souviens aussi qu'elle s'est arrêtée devant le bureau de tabac du coin et son mari est allé acheter un paquet de clope. 

Nouvelle rencontre avec Brigitte au début des années 2000.


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Une autre anecdote. Un jour, je vais chez mon libraire pour voir s’il n’y a pas un article sur Brigitte. Et là, sur la couverture du magazine Voici, je vois en médaillon une photo d'elle avec le titre : « Brigitte ruinée ». Et en regardant la photo, je m'aperçois que Brigitte tient dans sa main un petit dauphin bleu et un bouquet de fleurs. Je feuillette la revue et je me rends compte que je suis sur la photo, de dos, devant la petite Fondation et B.B. à mes côtés. Et alors là, je suis surpris, car nous étions cernés par les paparazzis. Je suis heureux, non pas de me voir dans le journal car on ne me reconnaît pas, mais surtout d’avoir un souvenir de cette journée inoubliable. Je n’avais pas osé demander une photo avec Brigitte, ne voulant pas l’ennuyer avec ça. Et bien, merci Voici !

Comme la presse annonçait parfois la venue de Brigitte dans des refuges pour lancer des S.O.S., c'était pour moi une occasion de la revoir, et la dernière fois ce fut à Saint-Laurent-du-Var en 2002 où, durant tout un après-midi, Brigitte est venue dédicacer les 2 tomes de ses Mémoires et participer à la journée d'adoption pour les animaux. Ce fut aussi une très belle journée pour moi. En tout, dans ma vie, j’ai rencontré Brigitte cinq fois.

6 août 2002 à Saint-Laurent-du-Var : Brigitte est entouré de ses amis Frank Guillou, François Bagnaud et Gérard Montel (aujourd'hui disparu).


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7 - Lui écris-tu encore aussi souvent ? Est-ce qu’elle te répond ?

Ah ça, pour lui écrire je lui écris, et elle me répond assez régulièrement. Donc, en 25 ans, je te laisse imaginer le nombre de lettres et de petites cartes que j’ai reçues de ma Bri. À une époque, nous nous téléphonions aussi souvent. Puis elle a changé de numéro et ce fut terminé. Et dernièrement, après avoir reçu un courrier et un article de journal sur mon combat, elle m’a appelé et a laissé sur mon répondeur un message adorable de félicitations et de fierté à mon égard, car Brigitte me considère comme son fils spirituel dans la protection animale.

Exemples de cartes de B.B. reçues par Cédric...

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8 - Quel est ton film préféré de Brigitte Bardot ?

Et Dieu… créa la femme, car elle y incarne à jamais la beauté et la liberté.


9 - Quelle est la chanson qu'elle interprète que tu préfères ? 

Ay que viva la sangria !


10 - Quelle est l’époque de la vie de B.B. que tu aimes le plus ?

Absolument toutes les périodes de sa vie, car c’est l’expérience et les épreuves, les joies et les tristesses qui lui ont permis d’être la femme qu’elle est aujourd’hui.


11 - Quelle est ta photo préférée de B.B. ?

Toutes celles où elle rit.


12 - Est-elle informée des actions concrètes de ton association G.A.L.A. ?

Oui, Brigitte est au courant de toutes mes actions et me soutient énormément. Elle  a  même préfacé un livre que j’avais écrit, il y a une dizaine d’années, sur la souffrance animale. Et elle vient de m’accorder, en novembre 2017, une interview pour le magazine de mon association. Elle m'encourage aussi en m’écrivant de temps en temps… Un amour !



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13 - As-tu déjà collaboré avec la Fondation Bardot sur un dossier « animaux » ?

Oui, à l’époque avec Liliane Sujansky (la première directrice, de 1989 à 1993) contre les cirques. Mais depuis son départ, les rapports avec la F.B.B. se sont détériorés justement à cause de mon livre et d’autres problèmes, mais je n’en dirais pas plus... Brigitte n’est pas au courant de toutes ces histoires.



14 - Financièrement, comment se porte ton association ?

Avec de nombreuses difficultés. Mais sinon elle vit de dons des particuliers qui me soutiennent, d’aides du Conseil Général de temps en temps, et surtout du système D.


Cédric s'amuse, parfois, à prendre des poses comme... B.B. !


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15 - Si tu pouvais passer un moment en tête-à-tête avec B.B., que lui dirais-tu d’important ?

Je ne sais pas… Certainement des anecdotes, des trucs rigolos sur ma vie, sur nos combats communs, mais surtout je laisserais faire l’alchimie entre deux êtres qui s’apprécient depuis tant et tant d’années.


16 - N’as-tu jamais eu envie d’écrire un livre sur B.B. ? Un témoignage sur votre relation amicale ?

Non, je n’y ai jamais pensé car c’est mon jardin secret. Et je ne souhaite pas tout dire… Mais ça pourrait être sympa. Alors j’attendrai de la revoir une dernière fois pour commencer ce livre !

Cédric à Saint-Tropez, en 2014, lors d'une exposition en hommage à Brigitte Bardot.


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Si vous souhaitez en savoir plus sur l'association G.A.L.A. et soutenir Cédric Paquet dans son combat pour les animaux, je vous invite à vous rendre sur le site officiel de son association (lien ci-dessous) :