lundi 6 août 2012

Animaux: les refuges Azuréens affichent complet


Nice-matin du 07/07/2012

On n'arrive pas à s'en sortir. On refuse des bêtes qu'on nous apporte à l'abandon. D'habitude, on a environ 70 chiens. En juillet, on a atteint le maximum, 95 bêtes… »
Anne-Sophie Lardoux, l'une des deux responsables du refuge de Carros, lance un appel au secours. À la responsabilisation des uns. À la bonne volonté des autres. Certes, il y a le cas particulier de qui apporte le chat qu'une dame atteinte de la maladie d'Alzheimer, oublie de nourrir. Ceux qui perdent travail et logement, se retrouvent à la rue, dans l'impossibilité de garder leur bête. De vrais drames. Et puis il y a ceux qui viennent sans complexe déposer l'animal dont ils se sont lassés. Parce qu'ils partent en vacances. Parce qu'ils divorcent et que la bête fait partie du passé. Parce que Madame est enceinte et que l'enfant de substitution que fut l'animal n'a plus d'utilité. Pure commodité.

« On est confronté à des gens qui ne cherchent pas à comprendre. Qui ne voient pas l'animal comme un être vivant mais un objet… »raconte Anne-Sophie Lardoux.

Risques d'euthanasie

Dans la situation dramatique où se trouve le refuge, l'équipe d'Assistance Aux Animaux essaie de diriger les abandonnants vers un autre lieu d'accueil. Un peu peine perdue, la saturation se généralisant. « On essaie de les convaincre ne pas laisser leur bête dans la rue, attachée à un arbre, ou au portail du refuge… »Derrière les chiffres, qui comprennent aussi 130 chats, le risque de l'euthanasie. Pas au refuge, mais parce que quand les effectifs le permettent, Assistance Aux Animaux passe à la fourrière récupérer les chats ou chiens trouvés qui ont passé le délai de garde de 30 à 40 jours après lequel ils risquent d'être euthanasiés. « Quand on peut on prend ceux qu'on juge adoptables. Et là, on ne peut pas… »Alors que faire ?

« Tenter de responsabiliser ceux qui veulent abandonner. Promouvoir la stérilisation en général, la pratiquer systématiquement sur les animaux qui entrent au refuge et éviter de fournir des reproducteurs de race à ceux qui veulent faire de l'argent. Tenter de trouver de nouveaux maîtres. »Pour éviter un nouvel abandon, pas de secret, le choix ne se fait pas au coup de foudre, mais en pensant à l'avenir. En tenant compte de la composition de la famille, du lieu de vie, et la capacité financière d'assumer entretien et soins vétérinaires. Sans oublier le passé et le caractère de l'animal.

« Ce n'est pas une décision qu'on prend à la légère, mais pour 10 à 18 ans. »

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