lundi 27 février 2012

Une association se bat pour « délivrer » un rottweiller laissé sur un balcon


Cédric Paquet, président de l’association G.A.L.A., accompagné de Betty Ulmer et de Michèle Mercier,
les marraines, au niveau de l’avenue Désambrois, où vit « Perle ». Ils parlent de « balcon-prison ».
L’histoire est tellement bête! » Cédric Paquet soupire. Le président de l’association G.A.L.A. (Groupe
d’action pour l’amour des animaux) aurait aimé que « les choses se passent autrement ». Sans
courriers au procureur de la République, sans coups de fils à tous les organismes concernés, sans
pétition, sans contact avec les médias. Mais hélas, pour aider Perle, il ne voit plus que ça : « lancer
publiquement un SOS ». C’est son… chien de bataille depuis plusieurs mois. Qu’il pleuve, qu’il vente
ou qu’il y ait un soleil de plomb, un rottweiller, âgé de 11 ans, vivrait en permanence sur un étroit
balcon de l’avenue Désambrois. Des voisins auraient alerté l’association afin qu’elle intervienne.
Un sceau d’eau sur la tête



« Ce chien n’est jamais promené, n’a pas une niche suffisante et ses gamelles sont vides. Nous avons
voulu comprendre ce qu’il se passait dans cette famille pour leur venir en aide », explique Cédric
Paquet. Alors Chantal Fontanesi, sympathisante de G.A.L.A., va sonner chez le propriétaire de Perle. «
En guise de réponse, j’ai reçu un sceau d’eau sur la tête! » La dame est sidérée. « Nous étions prêts à lui construire une niche digne de ce nom, à le nourrir voire à le placer en famille d’accueil dans le cas
où ses patrons ne voudraient plus de lui…»
Glacés par l’accueil, elle et Cédric Paquet cherchent d’autres soutiens. « Nous n’avons rien obtenu de
concluant… » Déception. G.A.L.A. mène son enquête. « Nous avons découvert qu’il existait un arrêté
ministériel du 25 octobre 1982 qui exige, entre autre, qu’un espace suffisant et un abri contre les
intempéries soient réservés en toutes circonstances, notamment aux chiens laissés sur le balcon. »
Une amende de 762e peut être imposée. Branle-bas de combat pour l’association, qui décide de
contacter le procureur de la République. « Si nous n’arrivons pas à faire appliquer une loi toute
simple pour protéger un animal, comment pouvons-nous être en mesure de nous battre pour des
causes plus sérieuses », s’interroge le jeune président de G.A.L.A.
« Je vais crier très fort! »
Depuis le boulevard de Cimiez, les yeux rivés sur le logement concerné, Michèle Mercier et Betty
Ulmer, marraines de l’association, sont dépitées. « Vous savez, je ne vais pas me contenter de
murmurer! Je vais crier et très fort! C’est un scandale de laisser vivre un animal de cette façon-là »,
s’indigne la première. « Les gens qui n’aiment pas les animaux n’aiment pas les hommes », renchérit
la seconde. « Nous avons lancé une pétition sur le site Internet de G.A.L.A. et nous espérons
sensibiliser un maximum de personnes. Notre but est de sortir les animaux de l’enfer, pas de nous
acharner sur leurs propriétaires! » Malgré plusieurs tentatives, nous n’avons pas été en mesure
d’entrer en contact avec le maître de Perle. L’homme aurait affirmé, par ailleurs, aimer son chien…
Gaelle Belda - quartiers@nicematin.fr

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